Un train fantôme de 25 kilomètres...
C’est en courant, que je regagne Izernore au pied des monts du Berthiand. 50 minutes d’échauffement. Un anti-stresse d’avant départ très efficace !
19 hrs, comme d’hab’ je pars en dernière position…. je ne veux rien manquer de ce long serpentin de 198 coureurs de cette deuxième édition de l’Izernitgh.
Prime des sponsors… pour le premier entrant dans le bois … c’est malin !
Résultat… je dois « déjà » cravaché dur…. pour revenir sur « le gros du guettepo », car au km… 2 c’est le passage sur l’Aqueduc… Il s’agit d’un ancien canal à ciel ouvert de 800m construit dans les années 1890. A la queue leu leu… ça bouchonne… et ça m’agace… et à la sortie il y a la passerelle de l’Oignin, affluent de la rivière de l’Ain, espace privilégié pour les amateurs de pêche, l’Oignin change régulièrement d’aspect, tantôt marais, tantôt gorges, tantôt marmites et mon tout se terminant par un lac. A la sortie de ce passage… clignotant à droite…. Un grand coup d’accélérateur… queue de poisson à tous ces coureurs… qui soufflent comme des bœufs et qui sont partis en premiers ligne !
Direction l’usine électrique des trablettes construite en 1912, aujourd’hui automatisé… j’adore se trou ! Où se mélange l’autrefois au moderne… l’eau captée par le barrage, chute de 60 m par une conduite en acier de 1,80 m de diamètre… d’époque ! Là je dirai… que je suis en « chasse patate » j’suis à c’est instant entre les derniers et le « gros du gruppetto » 2 km en dévers… sur un sol glissant et racineux ! C’est pas la joie… de plus j’y vois que dalle ! Dès que ça monte… j’aperçois au loin les lueurs des frontales… dés que ça descend, c’est le trou noir ! C’est juste une expression, car je connais comme ma poche ce secteur… pour l’avoir parcourue en long et en large… à randonnée, en VTT où en promenade du dimanche… sans les habits… coin toujours humide !
Ici la nuit devient moins noir… fini le sentier des gorges, direction le plateau de la Belloire et son terrain de cross équin. Je remonte les concurrents un par un… et ça m’amuse ! Et déjà le premier ravito. Ici j’ai des souvenirs… comment dire…. de sueurs très froide et de fierté. Jadis ici se trouvait…. l’un des plus beau et difficile et dangereux parcours de cross équin de la région voir de France. J’rassure… j’suis monter que 2 fois sur un « canasson » et ça m’a suffit ! Il faut dire que passer d’une selle à vélo à un selle de « canasson » la foulée est immense !
Nous ne le serons jamais, mais sans ce pépin de la vie… je me serez certainement pas en train d’écrire ce compte rendu…j’serai sûrement au volant d’un « van » accompagnant mon fils sur un concours. Le « bougre » il était fait pour ça ! Il aimait les chevaux… et l’adrénaline du saut d’obstacle et surtout du cross … vous avez tous vu ces images où le cheval s’étale sur un obstacle, quand celui-ci ne retombe pas sur son cavalier. de nombreuses sueures froides, quand votre minot de 16 ans, monte « Hidao » cheval imprévisible et revient seul !!!! Il se destinait à une carrière de cavalier. Avec le recul… ce n’est pas plus mal que ce site soit fermé…. Des angoisses en moins pour les familles ! j'rassure tout le monde, aujourd'hui il va bien... le monde du cheval n'est plus qu'un lointain souvenir.
Au faite, pourquoi se titre : parce que tout au long du parcours est jalonné des figurines d’halloween … sensible s’abstenir La montée sur le « col d’Ijean » n’est pas simple… au programme des D+ sympas… et des bains de boue… à mettre le Claude en colère… au sommet un long chemin nous amène sur le deuxième ravito (Km 12 en 1h30 tout rond) j’allonge la foulée, j’dois frôler le 10 … les trentenaires… souffre…ça m’amuse… j’suis en état de grâce !
Moi, vicieux…. Non, non… juste ancien cycliste ! Près le ravito, 1,5 de montée sur route… et celle-là je l’affection… je la savoure et ça craque derrière…. ça m’amuse… je connaît chaque cm, je sais quand il faut relevé le pied, et quand remettre une couche ! Ça m’amuse…. Je joue les tontons flingueurs ! Sur le plateau de Charbillat je déroule…. J’suis dans mon jardin… à 10 minutes de la maison… de plus je viens d’y passer dans l’autre sens 1 heure avant !
C’est quoi ce binz… un 90° à droite ! Putaing suis mal ! Ah les cons… ils vont nous faire montée au pylône… pour voir les étoiles ! Planter le Claude… merde le logiciel n’avait pas prévu ça… avec mes pompes usées c’est la galère, c’est du 15% assuré…. dans la descente …. tous les jeunots me redoublent …. Le Claude a perdu de sa « splendeur » le pied pas très marin… la frontale éclair que dalle, j’assure ce n’est pas le moment de jouer au va-t-en-guerre…. j’ai toujours cette épée de Damoclès au dessus de la tête, une chute sur mon épaule et sans serai fini de la CAP pour très longtemps.
Mon objectif… puisque l’ami JP… n’est pas là finir dans les 100 premiers… alors de retour dans mon jardin de « Charbillat » je déroute de nouveau… large chemin de 4X4, ça j’affectionne… de la route, mais en plus souple ! Je reprend un à un « les minots » dès que ça monte… il passe en « mode marche » moi, j’pense à ce petit « raidillon » à la sortie du stade d’Aulnat qu’il faudra franchir cent soixante six fois, virgule soixante six !!!! Dans la descende… troisième chute dans une flaque de boue, alors là la tête commence à lâcher et là rebelote mes compagnons me redoublent… et ce qui m’énerve le plus où chatouille mon amour propre … c’est que je ne connaît pas ce bout de chemin… certainement nouveau… ici ça pousse comme des champignons… grâce au moto verte… merci les gars ! Une vrai galère cette descente… j’y vois que dalle… saloperie de frontale … quand au troisième ravito, je réalise que mes lunettes en sont la causse !
Reste 6 km… sans les lunettes… comme en plein jour…. Champs, chemin agricole, remonter sur Tignat, l’arrivée et à 500 m… à vol d’oiseau, le speaker annonce les arrivée et j’entend 2 h 28 pour Sébastien, est-ce mon neveux triathlète ? Mon objectif de 3 hrs est toujours réalisable… les cannes sont « en braise » mais le cœur y est ! Que c’est bon…. De nouveau je joue au yoyo… mais je commence à trouver le temps long, autant que nous nous renfonçons dans la forêt… eh ça suffit, je n’ai pas pris un abonnement ! Dernière montée… dernier coup de rien… pour aller chercher quelques places et c’est dans l’indifférence que je passe devant le temple Gallo romain…. nos historiens pense qu’il était dédié à Mercure même si certains pensent qu'il est consacré à Mars …Eh les gars ils faut vous mettre d’accord !
Qu’est-ce que c’est « chiant » lorsque vous connaissez les lieux… et que l’on vous fait passer par les chemins de traverses… dernière montée dans un champ et la délivrance, surprise mon fils est là, chouette la photo sera belle ! Temps final : 3 h 05 moyenne 8,108 km/h avec un mal au ventre, ce trial m’a laissé sur sa faim ! Très bonne sensation au niveau course, par contre côté de la technique …. un désastre. J’avais programmé un retour comme l’allé…. Mais ayant un chauffeur de luxe… pourquoi s’en privé.