24 heures d'Aulnat, un petit 169.500 !!!
Après Peynier, j’pouvais pas attendre 2010, Aulnat s’impose finalement par défection des autres 24 heures de fin d’année, Vallauris et Marseille (dans un premier temps). Seul inquiétude en choisissant ce 24 heures, c’est qu’il se déroule 6 semaines après Millau. Mais mon abandon aux 71 ièmes kilomètres me permet de ré embrayer aussitôt. Cela devient un atout, en surfant sur mon pic de forme.
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Vendredi, après une journée normale de boulot… direction l’Auvergne 3 heures de route pile poil, nous rentrons dans la cité dortoir de Clermont. Aucun dépaysement à notre arrivée… les photos et vidéos ne sont pas étrangères à ce phénomène. Ce 24 heures se déroule autour d’un complexe sportif, c’est sûr rien à voir avec « La Garenne » de notre cher Domi, Fluo13 & cie.
.Le gymnase est coupé en deux, une partie pour la restauration et la seconde partie réservé au repos. Des matelas posés à même le sol, rangés certainement par un militaire….c’est pas possible autrement ! Récupération des dossards 2 par coureurs bien vu, tee-shirt et manchettes aux logos des 24 heures…super cadeaux …j’adore les manchettes c’est tellement pratique !
Pour l’appéro il faudra repasser en 2010…l’essentiel étant de ne pas « louper » les pattes ! Le plateau en main, nous savons de suite quelle table rejoindre, ça sera celle du forum des ADDM de Bruno…avec un accueil chaleureux de leur part, merci Chantal, Chantou, Vincent, Cloclo, Pascal, Mono13 et j’en oublie à la pelle. Il est loin le temps où j’allais faire mes défis en vélo du genre « Ardéchoise » tout seul dans mon coin, pas de pasta, juste un hôtel et basta ! bien sûr le net’ est passé pas là…et c’est tant mieux !
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Pas facile de pondre son œuf, après la Pasta !!!! Lequel prendre…où se placer le moment est stratégique « allo Patrick ». Demain il faudra que l’accès soit facile, en cas de retour dans le gymnase….et perdre le moins de temps possible, ce hall est immense à traverser. La nuit est calme…sans « bruiteur » étonnant !!!! Au petit matin, déménagement direction les gradins … bien dans l’axe de l’entrée. Petit texto à Gano, pour lui refiler le tuyau du jour….grosse côte sur le 102 au pari turf’.
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Tradition respectée photos & vidéos d’avant départ et PAN c’est parti, envoi de baisers à madame … je découvre le parcours … ça c’est sûr RIEN à voir avec PEYNIER ! Que déjà le tél sonne, encouragement de sylvain…par la suite c’est mon coach qui assura les relations publiques de la famille SylvainCler montoise !
C'est parti !
L'avant 100 bornes
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.C'est parti tout baigne…. Et premier coup de théâtre au 3 ième tours, les p’tites puces électroniques déclenchent sans préavis un mouvement de mauvaise humeur…les bips des dossards restent muet….et croyez-moi l’histoire n’est pas drôle…surtout lorsque vous êtes là pas par pur découverte de l’Auvergne. J’avais prévu de faire le point toutes les 30 minutes et de régulariser par de la marche où des arrêts prolongés aux ravitaillements … l’essentiel étant de tourner entre 7.5 & 8.4 km/h. Sans repère, ma montre étant sous les manchettes difficiles de se réguler… je n’ai pas la sensation de tourner au dessus de mes prévisions. Vers 18 heures soit après 7 heures de course, après un savant calcul de nos informaticien et cienne, un premier classement est enfin donné ! Chapeau !!! Ils ont assuré le bug en bipant chaque dossards qui ne fonctionnaient pas à la poëlle à frire, mais de ce côté il y a eu parité, le bug était sournois car nos petites puces avaient bien préparer leur coup… elles jouaient à leurs jeu favorite à saute dossard ! D’où une vigilance à chaque passage sous le portique…à l’écoute du bip bip
Mon coach m’informe que je tourne à 9,4 …aussitôt un vent de panique s’empare de moi…j’suis encore parti trop vite et déjà j’envisage une nuit très difficile. En ce début de soirée second coup de tél de Vivi, la Com est impossible, mais l’essentiel est là, je ne suis pas seul ! Je continu sur ma lancée …pour passer les 100 en 11 h 57…mais pourquoi mille millions de mile sabords j’n’ai pas ralenti, voir fait une pause ? Parce que beaucoup pense que ce qui est pris est pris mais moi je ne partage pas cet avis…. Ça c’est bien pour les costaux. Une descente en enfer sera toujours plus rapide, qu’une montée au paradis !
.L'après 100 bornes
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.Passage aux 100, 15 minutes de pause… le temps d’enfiler mon pyjamas pour la nuit ! j’alterne course & marche mais ça passe pas …ça casse mentalement et le physique ne peut que suivre. Tu as raison Gano, il faut « bouffer » de la marche sportive. Heureusement Yannick est là…j’me doutais que tu me passerai un petit coup fil, tout est bon dans ces moments, toute les branches sont bonnes à prendre. Le nombre de fois…c’est Con où j’ai regardé mes petits rubans rouge & jaune accroché à mon poignet tout en me disant « allez Claude » ils sont derrière leur ordi, il ne faut pas les décevoir.
.Vers 2/3 heures du mat’ j’applique une idée après coup dévastatrice… j’avance en saut de puces…décidément elles sont partout ! Avec 170 partants cela fait encore de nombreux « hamsters » en piste, mon petit jeu consiste à courir et marcher d’un coureur à un autre… sauf que la partie course je la réalise sur un rythme trop élevé …. Comme si j’étais pressé de marcher ? Dommage la méthode semble bonne, manque juste de la discipline et ne pas être « un chien fou »
Il y a bien longtemps que la fatigue à squatté mon corps … mais une douleur va foudroyer mes 24 heures …j'ai la sensation de courir sur des pointes, une violente douleur vient de s' installer sous ma voûte plantaire.
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Depuis son premier appel, je me disais que cela serait sympas…mais comment écrire un tel scénario ! Eh si ! Comme promis Yannick, me rappel et je lui parle de mes déboires…. et il me demande de passer le bonjour à Chantal….qui à ce moment de ma course est à des années lumières de ma pensée ! et là 50 mètres devant moi… avec son beau bonnet blanc accompagner du beau Vincent…Yaplusqu'à …petit sprint de 50 mètres…et là que du bonheur…je lui passe mon portable, moment magique dans la nuit Clermontoise, les visages s’illuminent. Yannick merci, c’étais si bon de faire un tour sans douleur….t’aurai pas pu nous accompagner jusqu’à l’arrivée !
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Après cette belle tranche d’amitié, je prends la décision d’aller me masser et de tenter un petit coup de « pokeomnoler
Il est 5 h 15 un petit "roupillon" d' un quart heure, à 5 h 30 au plus tard je ré embraye. Que s’est-il passer une montre mal réglé, une sonnerie que je n'entends pas…résultat c’est à 6 h 30 que je retourne dans la cage à hamsters, je réaliserai environ 7.5 dans l’heure. Un rapide calcul fait que le score de Peynier est encore jouable. Mais le mal est tenace, je passe les 150 à 8 h, il reste 3 heures il me faut impérativement tenir au moins une moyenne de 7.1… c’est pas gagné, mais je compte sur la magie des dernières heures.
23 ième heures....les dernières cartouches !
Hélas, je déchante rapidement, la cheville droite ayant été sollicité plus que d’ordinaire commence à effacer la douleur de ma voûte plantaire….c’est dire ! Cette fois la messe est dite ! Je suis OK debout ! Mais à huits minutes du coup de pistolet je m’arrête à hauteur des douches et de mes supporters. Sylvain est en admiration, moi j'suis déçu j’aurai tant aimer finir en courant. Aujourd’hui j’me dis que nous aurions dû faire tous ensemble ce tour et passer ces 170 kilomètres qui aurait suffit à mon bonheur. Comme dirait Clo-Clo la pendule c’est arrêté sur 169.500
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Comme toujours, les belles images et les meilleurs sons reprennent vite le dessus. Le bon accueil de l’équipe des ADDM , Stéphane l’organisateur les coups de tél de Gano, Vivi, Yannick, Frantz et Domnac… en bon père de la famillau...http://www.100kmdemillau.com/forum.html prenant de mes nouvelles ! Et ces dernières images des petits loups s’éclatant sur les tapis de judo pendant que l'on prend la douche.
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L’an prochain c’est sûr que je ne lâcherai pas le morceau tant que mon objectif ne sera pas attient, mais c’est mon corps qui décidera de l'heure ! Ce n’est pas les 24 heures qui manquent ! Mais c’est sûr, Gano t'a raison dès cet hivers plan marche sportive, il faut que j’arrive à associer les deux. Apprendre à canaliser cette fougue du départ en allant faire des 4 ou 6 heures juste pour travailler cette P…. d’allure de 24 h.
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Vous l’avez compris le plaisir de courir, atteindre ses limites, trouver l’ultime force pour puiser dans ses derniers retranchements, ne peuvent être compris que par les adeptes de la discipline, pour les autres nous sommes des extra-terrestres laissons-les y croire !
En compagnie des coureurs du forum des ADDM
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Galerie de photos sur:
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http://picasaweb.google.fr/timyply/24HeuresDAulnat78novembre2009#
http://picasaweb.google.fr/pascal600/Aulnat2010