Etape 2 : St Genis-Laval (69) – Bas en Basset (43): 90 km
St Genis-Laval (Rhône) – Bas en Basset (Haute Loire)
Jeudi 2 Août, Km 77 : C’est un « ouf » de soulagement que je pousse à 5 hrs du mat’, Le violent orage de la soirée et de la nuit c’est calmé… Cet orage ne nous a pas perturbé, le propriétaire du camping nous ayant mis une salle à notre disposition, si bien que j’ai pu dans des conditions idéales mettre en ligne un premier compte rendu sur ‘AvaleurdeBitume’
Km : 80 Brignais, C’est une valse de camions auquel j’assiste…rien d’anomal puisque nous nous trouvons dans la banlieue de Lyon où se trouvent de nombreux dépôts. A la sortie de l’agglomération la correctionnelle est à deux doigts ! Heureusement que nous avons repéré cette portion ! Car deux mois auparavant ici même j’avais pris la direction de Givors… puisque Rive-de-Gier n’était pas indiqué ! Mais déjà madame veillait au grain ! Alors quelle direction aurai-je pris ce 2 août ?
Km : 85, Premières montées de 2 km et déjà la circulation est dense ce qui m’oblige à être très vigilant, Cette ascension est en forme d’un grand ‘S’ et à chaque virage je contemple le grand Lyon… encore endormi !
Km : 89 « La TROUILLE » de ce périple ! Le jour n’est pas encore levé, je cours en « automatique » l’esprit divaguant et d’un coup la bête noire du coureur à pied me fait sursauter de 3 mètres ! Mon « Médor » n’est pas errant… mais fait juste son job de gardien d’un entrepôt de bois. Mon Médor est un berger allemand de 50 kg à vu d’œil, ce dernier me poursuit depuis son tas de bois à quelques mètres en surplomb de la route. Nous sommes séparés uniquement par une haie de ronces très épaisse, illico, je travers de l’autre côté de la route, mes jambes sont flagada !!! Les aboiements s’estompent… et le court des choses reprennent.
Km 95 au 101 Vallée du Gier : Si je tenais l’enfoiré qui a tracé cette étape… j’lui dirais deux mots ! C’est un déversoir d’auto que je prends en pleine face ! Logique ne suis-je pas sur l'axe St Etienne / Lyon, heureusement une fois le flot des travailleurs passés … je savourerai ce retour au calme et ces prunes sauvage !
Km 101 : Rive-de-Gier, Arrêt boulangerie…pas gracieuse la boulangère ! Ben quoi, j’ai bien le droit de prendre un croissant - coca !
Km 101 au 110 : J’entre dans une zone préurbaine de 36 km non-stop ! Au menu, trottoir, feux, rond point, poussettes, terrasse de café etc. avant la traversée de St Etienne pas moins de 4 agglomérations en enfilade ! Le panneau fin, donne place immédiatement au suivant. Ce n’est pas dépaysant puisque nous courons en général dans ces conditions, mais là c’est très stressant, car j’y laisse beaucoup d’énergie, alors j’alterne marche/course, d’ailleurs le relief me laisse guerre le choix, puisque j’évolue sur un profil montant.
Km 110 : St Chamond… Ici, il ne jure que par l’A47 ! Il me faut trouver la route de la Varizelle, mon orientation me fait défaut. Et comme à chaque fois lorsque je demande ma route « j’suis pas du coin » c’est ça « connard »Tu ne veux pas prendre le temps ! Et c’est toujours la brave dame avec son cabas qui me renseigne.
Km 112 : Ravitaillement « du 10h » en léger retrait de la route… pas grave le Gps y prend en compte ! Durant cet arrêt un dilemme se pose, il me reste environ 7 kilomètres avant de pénétrer dans St Etienne, mon interrogation est ? Je traverse l’agglomération Stéphanoise avant où après notre ravitaillement de midi ? Le long de l’A47, j’ai tout le temps de réfléchir … pour un bon découpage de la journée.
Km 124 : Terrenoire / St Etienne, Arrêt sous l’autopont des contournements autoroutiers de sainté... Il y a mieux, je l’accorde ! La traversée de Sainté sera en digestif !
Km 124 au 131 : St Etienne, Sur indication « de l’épicier du casino » j’embraye droit devant, mais très vite je comprends que je fais fausse route… à chacun son métier ! Alors en passant devant une terrasse de café je demande ma route… "c'est super loin" ! Et je demandais que Firminy, distant de 7 km… imaginer si ! Et c’est encore deux mamans revenant de Lydl qui me remettent sur mon bon chemin ‘bon courage monsieur’ Pas de quoi ! Devant moi se dresse les parois abruptes de la cuvette de Terrenoire !
Pas simple cette traversée Stéphanoise, beaucoup de jus dépensé, car c’est chaque fois la même chose… aucune indication de ma route, seul les automobilistes y trouvent leur compte ! J’ai bien demandé mon chemin, mais c’est toujours la même rengaine… incapable de guider un piéton, du coup je me retrouve sur l’artère principale : le cours Foriel. J’intercepte un coureur et comme c’est dans sa direction je le suis… sauf que j’suis « obliger d’appuyer sur l’accélérateur » 10/11 km/h. Très vite je lui explique que je suis que de passage et de suite il me propose de m’accompagner jusqu'à la sortie de Sainté… allure est élevée, mais c’est plus les feux rouges qui grillent qui me posent problème… à vrai dire, c’est les quelques secondes d’arrêts qui me manquent ! En remontant sur le quartier de Bellevue, il m’explique que pour lui la course à pied n’est qu’une soupape de décompression, travaillant dans le corps médical. Arrivant sur Bellevue nous nous séparons… au panneau de la Ricamarie. Je pousse un grand « ouf » Merci Michel.
Km 131 : La Ricamarie, texto ‘ j’suis sur le parking de l’église ‘ Ok, ‘ tu es sûr que tu es à la Ricamarie’ ?
Km 132 : Le Chambon-Fougerolles : ‘ c’est bon j’te vois ‘
Km 137 : Firminy : 38 kilomètres de zone urbaine… je suis vidé mentalement !
Km 142 : Le Pertuiset : c’est là que j’ai ‘rendez-vous en terre inconnue’ et quel contraste, afin le grand large… devant moi le pont du Pertuiset Pont du Bicentenaire de la révolution
Km 145 : St Paul en Cormillon : je savoure ce changement, enfin le calme, bienvenue en Haute Loire et l’auvergne. La Loire est là à deux pas et au détour d’un virage je me retrouve face à un magnifique viaduc de 9 arceaux. Je roule en mode économique … je n’ai plus le choix, je suis vidé, comme l’eau que je dois économiser également. Depuis le kilomètre 132 je n’ai plus d’assistance, j’ai donné quartier libre beaucoup trop tôt et le verdict est sans appel !
Km 153 : Aurec sur Loire : Ma priorité est de trouver de l’eau, pas facile sans se dérouter de sa route. Alors j’opte pour la facilité, je m’arrête à la terrasse du café du village. Le mercure est encore très haut en cette fin de journée et ce n’est pas la douche froide qui m’attend sur l’autre rive de la Loire qui fait redescendre ma chaleur corporelle ! Bas-en-Basset 14 kilomètres… les bras m’en tombent !
Km 150 au 167 km : Très vite je comprends que cette fin de journée sera compliquée…et qu’il me faut lâcher du lest... comprendre du temps ! Pour cela je suis aidé par le cadre, une route serpentant le long des gorges, une Loire sauvage à l’état brut. Mais il faut bien l’avouer, j’suis aux antipodes tellement que je suis absent de se moment présent, Mon Gps indique 83 km, et l’arrivée est encore à 7 kilomètres, aujourd’hui j’ai droit à du rab’ et je n’en serai bien passé. Que cette dernière ligne droite de 1500 m fût très très longue… raccourci par la venue de mon épouse, qui malheureusement subira l’énervement d’une étape beaucoup trop longue.
Km 167 : Bas en Basset, 90,400 km en 14 h 05, moyenne 6,400. Une étape rendue difficile tant physiquement que mentalement : Une première partie d’étape très dur et une seconde plus plaisante et un tout …. Trop long, avec cette inquiétude aurai-je suffisamment récupéré demain ?
Sortie du Chambon-Fougerolles, une balade dans notre patrimoine...