Marathon d'Annecy
Une semaine après les 12 heures de St Fons, programmé une sortie d’entraînement de 60 kilomètres peut paraître inadaptée, certainement, mais les semaines défilent, c’est maintenant en Avril et en Mai, que je dois réaliser mes sorties les plus longues… et les espacer en Juin, pour finir en juillet en quasi repos.
Mon plan de ce week end était simple, réaliser hors course le marathon avec le meneur 5 heures et enchaîner l' après midi le semi dans les même conditions. Malheureusement plan très contrarier par deux événements :
Le premier : Possibilité d’obtenir un dossard « quasi gratos » un collègue de mon fils s’étant blessé. Samedi, nous nous donnons rendez-vous au centre Baulieu, pour le retrait des dossards. Etant passé en début d’apr’… voir les organisateurs l’opération est accepté. A 17 heures au plus forts des retraits… je récupérerai mon « sésame» en moins de 5 minutes chrono en main, évitant la queue, puisque nous passons par le point litige pas engorgé. Ce dossard me coûtera une bonne marque de champagne … que nous avions convenu ensemble.
Deuxième : Les conditions climatiques… des sauts d’eau tombent sur Annecy ce Samedi pas très rassurant pour ma petite entreprise du lendemain. De plus couchant chez le fils sous le velux… la nuit fût agité. Et au réveil, toujours cette pluie, le thermomètre de la voiture qui me conduit au Pâquier indique 4°.
8 heures, je rejoins ma voiture laisser sur place, et garer à l’impérial. C’est de là que le départ du semi sera donné. Le départ du marathon ayant lieu 500m plus haut. A force de « jouer au mannequin » comme d’hab’, je suis limite temps… j’ai fais le choix d’une couche veste/ imper+corsaire+Gants. Avec les spectateurs difficile de trouver le sas d’entrée, alors comme les autres j’escale les barrières… résultat je me trouve avec les 3 h 00 … que je laisserai filer avec grand plaisir.
8 h30…. C’est parti, un p’tit coucou à Chantou & Franck, et déjà ce n’est pas la grande forme ! Ça tire derrière les fesses, problème ici pas possible de marcher, alors je serre les dents, comme nous faisons le tour du quartier avant de rejoindre le lac, je profite du moins ralentissement pour enchaîner 2 pas… c’est toujours ça de pris. Au 1500 m, je refait comme d’hab’ mes lacets sous un abri bus… quand je relève la tête… le meneur des 4 heures passe, alors sans hésitation je prends le train en marche.
A la piscine kilo 2, 1er arrêt vidange … et il y en aura comme à chaque fois plusieurs dans les 2 premières heures… si bien je fais du yoyo entre les paquets… c’est pas le top. Jusqu’au moment où devant moi 3 maillots attirent mon attention « Aulnat » Je les appellerai « les demoiselles d’Aulnat » En discutant j’apprendrai que ces 3 coureuses, sont bénévoles aux 24 heures. J’apprendrai également que Stéphane, le généreux organisateur de ces 24hrs est devant.
Je ne suis pas au mieux, ma douleur où cette gêne se fait oublier par une autre, partie avec un porte gourde celui-ci est trop serrer et une épingle à nourrisse m’empêche tout desserrage. Tout au long de ce marathon je serai oppressé, alors régulièrement je descend mon porte au niveau des hanches, des répits de courtes durées. Enfin j’arrive à coller au meneur des 4 h 15, à c’est instant je pense enfin être sorti d’affaire… mais c’était une fois de plus sans compter sur un de mes fameux arrêts ! Je passe le tunnel en ordre dispersé… à la sortie Kilo 15, une moto barre la voie de la bande cyclable, annonçant l’arrivée de nos 3 extraterrestres ! avant la grosse déferlant des 3h15 & 3h30 IMPRESSIONNNANTE.
Au kilo 30, c’est le passage souterrain pile poile en 3 heures et là devant moi… Stéphane au ralenti. Je l’accompagne un court instant… juste le temps de me dire, qu’il est sans entraînement depuis plusieurs semaines et qu’il s’arrêtera à son camping car. Bon ça va j’suis pas le seul fêlé de cette histoire ! Ça devient de plus en plus dur…. Et pourtant le 4 h15 est toujours à porté de fusil. J’attends avec impatience les ravitos… pour marcher une centaine de mètres. Depuis le kilo 35… je fais du Cyrano 14/1… 9/1… voir du 4/1… et pourtant je passe le Kilo 39 en 4 heures, donc rien d’anormal sur ces longs faux plat montant, heureusement avec cette petite pluie pas de vent !
Surprise au kilo 40, le meneur des 4 h 30 me dépasse ! Il à 22 minute d’avance, il est quasi seul … je saute dans sa foulée… mais j’explose, il s’envole ! Qui sort de derrière le buisson à la piscine … mon meneur ! Non je dois dire ‘ mon JEUNE meneur, une vingtaine d’années ’ alors que tout le monde lui demande ce qui fait là ! Il me sait plus quelle attitude prendre, tout juste si ne s’arrête pas !
Je lui propose de trottiner, c’est décider je terminerai avec lui, pas question qu’il finisse seul. Se sont des vagues entière recherchant des poignées de secondes qui nous dépasse et là il n’annonce … c’est mon PREMIER MARATHON, et n’on collé le port étendard sans explication. Je le rassure, avec le tour du Pâquier, nous devrions arrivée en 4 h 20… honneur sauf ! Nous franchisons la ligne d’arrivée en 4 h 22 enfin une image positive sur ce marathon !
Dés la ligne franchi, le froid me saisi, du coup je file à ma voiture, je me change très péniblement, me réchauffe à l’intérieur… et mon épouse tour la clef de contact… direction la maison ! Déception d’un week end foireux… pluie, froid… dommage le pique-nique était prévu sur les pelouses bordant l’Impériale à 2 pas du départ du semi !
Au lendemain de ce marathon, où j’ai manqué de fraîcheur … je me pose cette question : est-ce raisonnable d’enchaîner une prépa pour un trial de 100 km, est-ce raisonnable de courir 18/20 heures au risque de mettre mon corps à dur épreuve et devoir mettre des semaines à récupérer ? A bien réfléchir, arrive les longs week end de Mai, alors j’en profiterai pour travailler mes gammes sur des SL max. 5 hrs ! Du coup j’ai dans mon viseur les 24 hrs de Roche la Molière. A l’idée de réaliser 2 x 10 heures avec une pause/sommeil de 4 heures serai une bonne répétition… deux étapes de 75 bornes sans soucis de logistique… que demander de mieux ! Alors il n’y a pas photo entre le risque d’un trial et la sagesse d’une prépa sans traumatisme !