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Bien dans mes pompes... le blog de Claude
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De la Bresse à Montmartre

En 2010   : j'écrivais déjà: J'ignore  ce qui me pousse à tenter ce défi, le 4 Août prochain ,  je prendrai le départ...  non pas vers Compostelle, mais en direction de Paris-Montmartre terme de mon périple, pour finir ce chemin ... la montée du parvis dernier effort avant de me faire "tirer" mon portrait par les portraitistes de la place du tertre. A lire dans "Bourg-Paris"
Déjà prémonitoire
pont du Mt BlancEn 2011, Tour du lac Léman... dans le sens d'une "rolex" Assis sur les blocs de pierres de l'embarcadère d'Yvoire pieds dans l'eau  je regarde l'accostage du Savoie, bateau à vapeur  et en même temps je ne  peux pas m'empêcher de regarder l'immensité de ce lac. A lire dans "tour du Léman"

DSC06870En 2012: Sur la route de Compostelle
En prélude de ce périple de 1000 kilomètres, j’écrivais en Novembre 2012 comment se  surprendre  au travers d’un chemin que l’on invente, comment  sortir de ces sentiers  conventionnel que l’on veux nous imposer. ‘Seuls ceux qui osent s'accordent le droit de réussir’ 
A lire dans " Mon 1000 km"  Récit entre mon Haut-Bugey et le Pays Basques périple de 12 jours.

  Enmodif 2013, "Courir à perdre la raison, Courir à n'en savoir que dire, A n'avoir que toi d'horizon, Et ne connaître de saisons.  Epreuve EXCEPTIONNELLE de 216 km sur un jour, son nom: ULTR'ARDECHE.
En ce Dimanche de Mai 2013, je suis finisher de cette course inventé, organisé de main de maître par Laurent & Isabelle, qu’ainsi tous les  bénévoles et Monsieur le Maire d’Alboussière. Merçi à tous. … il n'y aura pas d'UA3, je suis triste car c'était une vrai épreuve d'ULTRA... heureux je fais partir des 125 'ardoisiers' des 2 éditions de l'Ultr'Ardèche 









 

 

 

13 septembre 2010

467 kilomètres... de la Bresse à Montmartre: 2010

Pensez à mettre le son...

En me lançant sur les routes de Bresse, de Bourgogne, du pays du Tonnerrois et du Briard, j’ai comme seul souhait  de prendre un grand bol d’air ! Sortir de ce stress quotidien et de ce temps qui file tel un TGV.

Ici, pas de chronos, pas de dossards, pas de barriéres horaire, pas d'adversaires... avec juste comme objectif arriver en pleine forme ! je n'oublie pas que j'suis en vacance, alors 'piano-piano !

Comment ne pas mettre sur le devant de la scène mon épouse Joëlle, qui a maîtrisée d’une main  de maître l’expédition. Chérie tu as été parfaite. Le mot expédition n’est pas trop fort, le projet a pris naissance à Noël en montant à Paris par la route… une façon de protester contre le racket  des sociétés d’autoroutes. Et là secrètement l’idée a germée et le Mardi … pendant que madame s’en allait chanter… je faisais « fumer  mappy » afin de trouver un itinéraire séduisant. Reconnaissez qu’il n’est pas facile d’annoncer à ses proches une telle folie douce…

La découpe des étapes c’est faite tout naturellement, en partant de Bourg, le hasard a bien  voulu que entre le 60ième et 80ième kilomètres de chaque étape se trouve un bourg avec son camping. J’aurai pu partir de chez moi,  mais beaucoup trop montagneux ai-je jugé. Il n’était pas question dés la première étape de prendre un risque  de se fracasser les genoux, où d’ailleurs la marche aurait été plus importante que la course à pied, tanpis il y  aura que 467... et pas 500 !

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Mercredi 4 Août Bourg en Bresse (01) – St Marcel (71)

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Je redoute l’instant où je vais devoir appuyer sur le bouton ON, à quel moment vais-je le faire ? Aussitôt franchi le portillon du camping ou 100 m, 500 m après ? Finalement je n’ai pas à prendre cette décision, le scénario est tout autre.

4 h 50 le téléphone sonne… je m’empresse de lui couper le « sifflet », je  regarderai ultérieurement vu la signature du sms. Mais quand  cinq minutes plus tard ce dernier ressonne, vous vous dites « j’vais me faire lyncher… alors je  décroche et une voie sec vous dit « t’es où j’te trouve pas sur le champs de foire » et là « j’y crois pas » L’ami Jean Paul à fait 50 bornes uniquement pour échanger quelques mots, quelques foulées et deux petites photos souvenir de mon départ. Merci tu fais parti de mon aventure.

C'est au tour de l'ami Sylvain , rentrant du taf, de m'envoyer un sms « t'as bien de la chance et bonne route » Et c'est alors que retentit dans la nuit Bressane un 4ième appel « c’est normal tes deux bidons sur la table ? » et  merde ! Quand on n’a pas de tête mieux vaut avoir de bonnes jambes !.

Go ...Go... Go...yes...Yes...yes

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Km pas à mon road book, j’commence à pester contre mappy… et j’me dis que le décalage vient du faite que les distances sont calculées depuis les mairies.

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Km 18 : La fausse alerte des kilomètres étant réglé, j’dois faire face à une au1 j’démarre comme une essence sans temps de chauffe… mais j’sais que je dois faire attention à l’autonomie de mon réservoir.

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Km 2 : Arrêt "soulagement", mis en lumière par les routiers sympas de l’ami Rémy, à ce sujet  j’évacue de suite la question de la sécurité, Oui cela est dangereux… mais pas plus que prendre un Vél’libre à Paris ou traverser une rue. Tout au long de mon périple, les routiers ont fait preuve d’un grand fair-play en s’écartant afin de réduire l’appel d’air.

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Km 11 : Premier levé de soleil sur le Revermont, pour simplifier se sont les  premiers contreforts du Jura sud. Et première panique à bord de la maison Claude… d’ailleurs après réflexion c’est peut-être la seule ! Les panneaux indiquant les kilomètres ne correspondent tre contrariété,  les panneaux n’indiquent pratiquement plus les distances, et durant mes 467 kilomètres je devrai faire avec. Seul repère calculer en fonction de ma moyenne ex. 15 bornes = 2 heures… et croyez-moi déjà que le calcul mental n’est pas mon fort… merci la calculette du portable !

 

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Km 27 Manthenay-Montlin, Et son poulet géant annonçant l’entrée de la Bresse. Depuis le départ je suis à la lettre ma stratégie, ne pas courir plus de 10 minutes en alternant 5 minutes de marche… ramenez à l’heure cela donne 40 minutes de course pour 20 de marche. Au cours de cette étape ainsi que la deuxième je dois affronter un fort vent  de face, ce qui me fait énormément consommer. Toute mon attention est portée sur ma « jauge » je n’ai droit qu’à  un seul plein !

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Km 32  St Trivier-de-Courtes patrie de Mavic … les p’tites voitures jaunes sur le tour de France. Premier contournement de bourg…coup de fil à Joëlle… j’avais zappé ces cas !

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Km 36 : j’suis en terre bourguignonne, et depuis plusieurs kilomètres je fais du toboggan, c’est un enchaînement de montées et de descentes certes pas très important mais casses pattes d’autant que je n’ai plus qu’une obsession  arriver à Romenay, terme de notre premier ravitaillement.

Première rencontre cocasse : alors que j’arrive dans cette localité, deux jeunes filles font du stop…à leur hauteur l’une m’interpelle « vous n’auriez pas une voiture ? »

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Km 45  Cuisery, 11 h 15 pause déjeuner à coté d’un cimetière… dommage 2 km en aval , Joëlle n’a pas remarqué la traversée d’un canal… c’était plus  pittoresque ! Moyenne de cette matinée 7.5 tout va bien madame la marquise, mais l'arrêt arrive à point nommé  Mon gros problème… c’est que la tête s’arrête toujours de courir avant  les jambes … alors qu’il reste plusieurs bornes. 1 h 15 pour se changer, manger et une micro sieste.

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Km 49  Simandre, Wc public 20/20

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Km 64 Ouroux s/Saône, changement de cap  à gauche. Le faite de bifurquer  procure un p’tit ballon d’oxygène mental ! Depuis l’arrêt déjeuner… j’ai de bonne sensation… je me libère… cette fois c’est bien parti… comme si, ce matin quelqu’un aurai pu encore me retenir ! Tel un cheval  sentant l’écurie, je commets l’erreur de calculer mon heure d’arrivée…  et bien sûr le compte tour monte, monte… à tel point que je suis en moins de 7 au kilomètre !

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Km 69 Epervans… ce qui devait arriver… arriva, du galop je passe au trot-arrêter...ne cherchez pas c'est une nouvelle discipline ! et pour arranger le tout une sacrée longue ligne droite… la première d’une longue série. Plus question de stratégie… la question que je me pose : finir en marchant ou continuer l’alternance qui devient du  fity-fity. « Mon p’tit gars si tu commence à marcher là… t’es pas arrivée à Paris… j’opte alors pour des séquences course/marche très raccourci.

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Km 78 St Marcel,  étape crispante, difficile à gérer du faite du manque d’adaptation de  l’organisme et de la libération après tant de jours, de semaines et de mois d’attente du jour « J ».  Fab’ (Transe Gaule 2010) j’te pique ta phrase, car c’est exactement le ressenti que j’ai eu. Et il y a l’inconnu …. du lendemain... Vais-je pouvoir repartir ?

J'peux pas passer sous silence ce panneau « Juillet/Août à st Marcel cour des miracles »

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Km 80 Camping du Pont de Bourgogne, Coup d’phone à Joëlle pour un radio guidage, venir à ma rencontre et finir cette première ensemble… photos souvenir de notre passage, comme cela sera de coutume à chaque fin d’étape.  Collation, douche, massage et discussion avec un couple de cyclo-campeur.  Et c’est sous un ciel très très menaçant  que ce termine cette première étape.

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Jeudi 5 Août, St Marcel (71) – Pouilly en Auxois (21)

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Levé 4 h15… je n’aurai jamais imaginé un réveil si matinal durant mes vacances, pour un départ entre 5h et 5 15, Tout commence pas une montée du rythme cardiaque, lorsque le phone sonne…. toujours dans un souci de ne pas réveiller le campement. Prépa dans les sanitaires… au chaud et à la lumière.

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Km 80 Pont Bourgogne… vais-je pouvoir monter ses 18 marches ? Il le faudra bien… j’vais pas traverser la Saône à la nage ! Il est loin déjà le temps de mon 1er marathon et 100 de Millau ou j’avais  tiré  les cannes plusieurs jours après. En longeant le pont par la bande cyclable, j’me pince…tellement  j’suis heureux de pouvoir repartir, pas de trace de l’étape de la veille j’suis quasiment frais comme un gardon ! Cette fois… j’suis libéré… à moi le bitume.

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Km 95 Traversée de la forêt de Beauregard 4 km sans voir la couleur du ciel , malheureusement à 7 h du mat il fait frais, difficile de l’apprécier d’autant que la route est très  bombée, ce qui  rend ma progression difficile, et que  mes genoux me préviennent que cela n'est pas marrant  du tout ! Et moi donc ! Dommage, à la sortie il y avait un p’tit cadre digne des cartes postales, auberge, étang du Grand Beauregard, un vrai coin de paradis pour pêcheur.

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Km 100 Démigny, Première des deux grosses frayeurs du périple. A l’entrée du bourg longue ligne droit, j’court à gauche lorsqu’un convoi exceptionnel (pas celui du diapo)  circulant dans le même sens que moi arrive à mon hauteur… et là un fou dingue choisi ce moment pour dépasser toute la file de voitures et me rase mes derniers  poils de mes mollets.

Ici certes j’ai commis une erreur d’appréciation, j’me devais de m’arrêter sur le bas côté et me retourner afin de voir justement si un barjo ne double pas toute la file. Le même scénario se reproduira quelques kilomètres plus loin, la logique veut que lorsque  une ligne droite se présente les véhicules légers en profitnt pour dépasser tout en se déportant au maxi à gauche, par la suite je suis resté très vigilant dans ces longues lignes droites… allant même jusqu'à imaginer me bricoler un petit miroir dans la paume de ma main droite me servant de rétro.Traversée de Démigny, vite remis de ma petit frayeur… première boulangerie, première spécialité locale. Un gros chou salé et à l’intérieur du fromage… "mian mian "

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Km 107 Bligny-les-Beaune : c’est l’une des zones où j’ai le plus douté de mener à bien ma petite entreprise. Peut-être que sur les événements  précédents j’avais beaucoup laisser d'influx nerveux  et il fallait laisser revenir le calme à bord. J’ai bien cru pendant toute la traversée du bourg que je n’arriverai pas à relancer… mais voilà… comme je marche au mental… un petit pont, un passage sur l’autoroute du soleil, un clocher au loin et un grand coup pompe au Cul et c’est reparti. Et il y a tous ceux qui sont derrière moi...j'peux pas décevoir.

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Km 112 Beaune, Il me vient une idée, faire des photos des panneaux d’entrée d’agglomération avec mon sac pendu après pour preuve si en est de mon passage. Grâce à Google maps  j’avais plusieurs fois visualisé l’intégralité du parcours, si bien que j’avais l’impression de connaître tous les lieux …. A tel point que je savais que j’entrerai par l’avenue de la Résistance et au bout je trouverai un garage Fiat, que je passerai devant tel hôtel etc etc... C’était un vrai jeu d’enfant, un long et laborieux travail de préparation durant les longues soirées d’hivers, je savais que si j’devais chercher ma route cela allait me gonfler« grave » demandez à Marcel !

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Km 114  Sortie de Beaune, je me pose face au vignoble de Bourgogne et ses cent appellations d’origines contrôlées les pieds à l’air… c’est mon rituel à chaque arrêt, j’ouvre le capot…cela doit tenir d’un vieux réflexe de caravanier !

Pourtant je les ai retourné dans tous les sens ces vieilles cartes routières, plus visualisée sur le net… Mais comment ai-je fait pour ne pas voir ce must ! Une montée de 6 kilomètres non prévu ! Tout commence dans les vignes, je jubile, j’exulte, pour rien au monde j’échangerai ma place. Et puis la cerise sur le gâteau, ma p’tite  Roumaine me dépasse, c’est toujours un moment heureux de voir que tout c’est bien déroulé. Vers les 7 h 30 coup de phone pour lui indiquer ma position et lui dire la zone de rencontre. Une fois rattrapé petit ravitaillement, un bidon avec du thé chaud préparé à l’avance, accompagné d’un gâteau de riz ou semoule ou fromage blanc. De 5 h à 10 h du mat, je tourne uniquement avec de l’eau plat dans ma poche d’eau et barre céréale. (Je me suis arrêté que dans deux boulangeries et sur un  marché.)

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Km 120 les Bâches, j’ai mis un point d’honneur « à me la faire toute en courant cette montée… et malgré ma défaillance du 25ième kilomètres, que voulez-vous la tête reste compétitrice ! Première tentative d'appel de Cédric … ça déconnecte !

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Km 122  Perdu sur un plateau sympas… face au vent… la facture tombe… à payer cash  SVP ! Je m’en  doute surconsommation, pas d’affolement « écoute mon Claude,  fais le dos rond et  fais-toi oublier 

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Km 123  Comment vous l’expliquer, même Joëlle en a eu des frissons !. Au détour d’un virage se dresse devant moi une ligne droite avec un profil descendant de 3.5 kilomètres environ avec des très très gros dos d’âne et comme nous arrivons par le point haut cela donne une perspective impressionnante… en quand je calcule le temps que mettent les voitures à me croiser «  Eh bien mon Claude continu à faire le dos rond » l’ultra n’est-il pas l’école de la modestie ?

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Km 128 Lusigny-S-Ouche, Entrée par une descente rapide que je négocie en marchant… je tiens à mes genoux comme à la prunelle de mes yeux. Charmant village avec son auberge et son pont mais sans parking à notre grand désespoir.

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Km 130  Bligny-S-Ouche, A 1000 m du village je préviens Joëlle de mon arrivée et comme à chaque fois nous réalisons une séance photo…. Le clocher bien dans l’axe du panneau Bligny, Un petit étang avec son moulin, comment ne pas résister… et ça me réchauffe le moral, car la matinée a été frisquette d’ailleurs je n’ai pas quitté mon corsaire et les manches longues.La pluie menaçant, Joëlle a déniché un abri bus fort agréable… seul inconvénient c’est qu’il est placé en plein courant d’air…. alors je peste un peu, beaucoup, du coup je me blotti  contre la porte des WC avec couverture polaire ! Afin un rayon de soleil ! Cédric arrive afin  à me joindre, et crois-moi ton coup de fil à été salvateur. Joëlle m’accompagne à remettre la machine en route  jusqu'à la sortie du village.

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Km 137 Le Pâquier , Petit à petit le soleil revient… la foulée redevient légère, aérienne … c’est à en perdre son latin…. Comment l’expliquer, j’préfére  de pas savoir c’est la magie de l’ultra… on est jamais mort ! Le décor sur cette petite route départemental est sublime, village au loin, bordé de platanes et de fleurs. A la sortie du village, de nouveau un petit paradis pour pêcheur, ainsi que de sympathiques silhouettes.

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Km 142 St Sabine, j’aborde ce village en le surplombant et quelle petite merveille…. Une vraie carte postale. En toile de fond le château de Châteauneuf de Commarin impressionnant, à chaque foulée le décor se dévoile à mes yeux… d’abord le coq, son clocher, sa toiture et au détour d’un virage… l’apothéose, je découvre rattaché à l’église son monastère, bâtisse imposante, transformé en hostellerie. Il y a eu des lieux comme cela… ou nous aurions aimé flâner un peu plus… mais voilà il restait 10 bornes… à couper le souffle. Une ligne droite de 45 minutes « j’préfère parler en minutes c’est plus parlant ! N’en voyant pas la fin… je décide  d’alterner marche /course sur 1000 m et de me chronométrer … moi qui pensais être scotché au bitume j’suis bluffé. 7’30 en course et 9 en marche… c’est l’hôpital qui se fout de la charité !

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Km 152 Pouilly en Auxois, il me suffit de trouver le canal….et la douche ne sera pas très loin ! Photo  à l’entrée de la voûte (tunnel) du canal de Bourgogne, tunnel de 3333 m situé à 300 m du camping.

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Vendredi 6 août,  Pouilly en Auxois (21) – Montbard (21)

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Aujourd’hui, dans le bloc sanitaire j’ai droit à un peu plus de confort pour me préparer… j’ai un banc. La question au levé, quelle temps, comment s’habiller ? Comme j’suis assez frileux… pas l’ombre d’un doute : corsaire et manches longues et coupe vent sans manches.

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Km 166 Saint Thibault, Les premiers kilomètres sont vallonnés, le canal est à ma droite à 150 mètres. Mais en ce début d’étape… j’ai d’autres chats à fouetter ! Plus exactement surveiller ces bolides roulant à 6 hrs de mat' à tombeau ouvert qui s’en vont certainement au boulot. Egalemnt  à tout moment des animaux peuvent surgir de la forêt et traverser, les panneaux  sont là pour le rappeler. Fréquemment je me range sur l’accotement stabilisé,  j’suis pas très serein, lors des croisements j'préfère m’arrêter car plein phare, je deviens une guirlande de noël… je n’oublie pas qu’ils sont sur un trajet familier et je risquerai de  les surprendre. Comme chaque jour depuis le départ, c’est un mauvais moment à passer…mais après c’est le calme plat .

Km 172 Villeneuve-s-Charigny, Moment fort agréable le long du canal et sans savoir pourquoi… prise d’air, cafouillis du moteur, problème d'humidité, panne sèche, de nouveau je sors mon joker et j’alterne du 5/5 en Cyrano… en faite j’ai froid… et je peste contre ces conditions qui ne sont pas celle d’un mois d’Août. Et comme toujours je trouve l’élément qui va me redonner du peps notamment le soleil qui pointe son nez, un magnifique lavoir et sa fontaine, 5/10minutes pour se refaire la cerise en espérant toujours que ce n’est qu’un mauvais passage.

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Km 184 Semur-en-Auxois, Mon ravitailleur me rejoint à l’entrée de la ville et part en éclaireur cherché un petit coin sympas… c’est l’heure de mon bidon de thé ! Petite perdition suite à un passage souterrain, qui nous  déboussole, mais très vite tel un chat nous retombons sur nos  pattes.  Changement de tenue sous des platanes certainement centenaire.

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Semur cité médiévale bâtie sur un rocher et à ces pieds coule la rivière l’Armançon. Passez sans même visiter la vieille ville fortifiée, la tour renaissance, la collégiale et la promenade des remparts serait un sacrilège. J’vous rasure je n’ai eu droit qu’au récit et aux photos, pendant ce temps " le Claude" filait à plus de 9.5 km/h sur Montbard situé à 20 bornes. Dés que j’enfile mon short noir et maillot fluo…j’me sens pousser des ailes !

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Km 204 Montbard, Tout le monde descend ! Rien que 8 désertes par jour de TGV… si j’avais su ! Content de ma petite prestation de mes deux dernières heures, légèrement plus de 2 heures… mais quel contraste avec le début d’étape ou je traînais ma misère, il faudra toute fois que quelqu'un me l'explique... jamais mort !

12 h 30… J’peux savourer une bonne douche…. Ah les cons… ils ont piqués toute l’eau chaude ces jeunes ados… ça m’apprendra à leur piquer leur créneau horaire !

Après-midi, détente & récupération…. collation, sieste et direction l’Amphitrite jouxtant le camping, toboggan, bassin à vague, rivière à contre courant et espace détente pour madame avec sauna et hammam… tandis que tranquillement installé à la plage j’essayais de griffonner déjà quelques lignes sur mon bloc note, et l'sms quoditien à sylvain.

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Samedi 7 août Montbard (21) – St Florentin : (89)

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Aujourd’hui c’est la classe, j’ai droit dans mes sanitaires à une table… à ce rythme j’vais finir au  Ritz ! Petit jeu de piste pour retrouver la sortie du camping

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Km 211 Buffon Et ses forges du même nom. A découvrir dans un site exceptionnel le musée de la métallurgie, outils, expos et reconstitutions de toute l’œuvre du maître des lieux… le comte de Buffon.

Buffon c’est un alignement de maison sur 800 m en arc de cercle ou serpente le canal … le tout traversée au levé du soleil, avec une légère brume sur l’eau… j’vous laisse à votre imagination.

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Km 213 : Depuis le départ j’ai une foulée très aérienne…. j’apprécie ces premières heures, lorsque tout à coup une Clio ralenti à ma hauteur. J’suis sur une route départemental peut fréquentée à cette heure est à ma droite se trouve le canal… à moins de 20 m, de suite je visualise la situation, le conducteur est seul…. Vitre baissé il m’interpelle «  J’vous ai croisé tout à l’heure…vous participez à la carte au trésor ? Si vous voulez je peux vous emmenez. » Non merci… j’vous cache pas que la présence du canal, me fait un peu, beaucoup flipper, à droite il y a les bois ce qui me rassure… et c’est alors qu’il me propose pour avancer plus vite un joint… à partir de là je commence à en sourire…

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Km 214 Je quitte la Côte d’Or pour entrer dans le département de L’Yonne cher à l’ami Cédric, et au petit jeu de la propreté sur le bord des routes, le champion toute catégorie est la côte d’or. Les plus cradingues sont l’Ain le mien et l’Yonne, ce qui à fait dire à l’ami sylvain  que c’était  Cédric qui avait fait son ménage avant de partir en vacance !

Durant ces premiers kilomètres, je longe le tracé TGV Paris/Dijon, les rames ce suivent toutes les 10 minutes environ... si bien que je m'interroge...où vont-ils... et est-ce moi où eux qui courent ?

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Km 222 Nuits, Et pourquoi la France est sale….parce que vous ne trouver pas de poubelles….certain s’en souviendront de mon passage en ouvrant leur boite aux lettres ! Mais là à Nuits,  je fais 50 m pour jeter mon emballage,devant les yeux médusé du bon vivant du village « ne quittez pas le pays, sans goûter le pain du boulanger » Je quitte le pays, avec mon chou Bourguignon … clic clac … le château de nuits est mis en boite, il est 7 h 30, coup de fil à Joëlle comme tous les jours pour lui signaler ma position et quelle puisse rouler sereinement durant les premiers kilomètres.

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Km 231 Ancy-Le-Franc, L’étape est splendide, je vous invite un jour à suivre la D970, quand ce n’est pas le canal, c’est un château. Et celui de Ancy-le-Franc vaut 150 m de détour… voir une vidéo, la prochain fois nous le visiterons, toutes ses pièces sont meublées, dommage son parc est fermé au public pour raison de sécurité.

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Km 233 Ici commence ‘la déconnection régulière du  portable’ cela me perturbe  beaucoup. Ce n'est pas le portable par lui même, mais le faite de ne pas pouvoir joindre Joëlle en cas de nécessité. étant sujet au stress facilement, je préfère dans ces cas là, assurer le coup en marchant afin d'éviter les crampes. toujours dans le domaine anti-stress, j'ai pris la décision de courir en permanence avec mon sac, avoir une réserve d'eau, 2/3 barres, mon portable, ma carte bancaire et ma carte vital (Au urgence... on commence par vous demandez votre carte... avant de vous demandez ou vous avez mal !) et 20 € et le double des clefs ... au cas où !

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Km 236 Pourquoi celle-ci est pas une autre… de plus en plus  nos routes sont jalonnées de parterre de fleurs à la mémoires d’un être cher, "à notre fils, nous t’oublierons jamais", je me suis arrêté deux minutes, une larme c'est échappée en pensant à mes deux garçons… et pendant ce temps là dans mon dos… l’inconscience des automobilistes continuaient !

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Km 238  Lézimes,  Coin charmant pour un   premier  ravitaillement de la journée… hélas, le ‘ Bouygues’ ne  répond pas ! A la sortie petit coup de nostalgie, une vieille R5 Campus, comme j’avais… c’est con… mais je savoure ce temps…  les évènements ne se précipitent pas... là au moins j'coure pas !!!

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Km 235 J’en avais eu… mais des comme ça, bien rectiligne… c’est simple tout au fond j’vois un oasis, un pur bonheur de quelques minutes. Maintenant que suis un pro des lignes droites j’peux vous dire…. Que celle qui aura ma peau, n’est pas née ! Se sont de sacrée compétitrice… elles ne vous cèdent rien, pas d’ombre, décors austères, bruits et dangers. En quand le combat se termine par OK de l’adversaire, j’me dis « encore une bataille de gagnée »

Aussi lorsque Madame arrive, nous enquillons le premier petit chemin… et mon oasis est là, je décroche «  salut Cédric » c’est pas d’eau que j’ai besoin… mais de raconter ces purs moments de bonheurs... et le p’ôvre qui est bloqué avec toute sa petite famille dans un embouteillage à Tours … nous parlons ‘couture ‘ et j’sens qu’il échangerai bien les places !

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Km 250  Tonnerre, j’en garde… un rond point, un Auchan … ou Joëlle  fera son shopping.

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Km 253, 254, 256 Plus de connection… impossible de signaler que j’suis super bien avec le retour de la chaleur… et que ma moyenne est importante et que notre zone de retrouvaille sera caduque. Alors ça me perturbe, Joëlle n'aime pas conduire dans des zones inconnues pour elle... mais depuis qu'il existe le gps ça va mieux, alors je ralenti… de plus il y a le long du canal de super coin. 13 h toujours personne… ça gamberge… et si… la voiture n’avais pas redémarré à Auchan, et de plus nous sommes Samedi !

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Km 258 Charrey… Soulagement des deux côtés ? Joëlle était à deux doigts de faire demi tour croyant m’avoir manqué. Pique nique le long du canal… avec en toile de fond non pas une péniche… mais un gros OUF de soulagement.

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Km 263 Flogny-La-Chapelle, reste 15 bornes … ‘ je libère madame’, afin de courir plus sereinement.

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Km 278  Germiny : j'vous plante le décor... un pré, des montons, une bergère et deux chiens, pour mon plus grand plaisir, ils me montrent leur savoir faire... comment ne pas ‘taper’ la discute 2 minutes  ! Et ces petites scènes de la vie, me reboots… il me reste 3 km, je cours en moins de 7mn au km , la forme est ascendante, je me sens de mieux en mieux chaque jour qui passe. A la sortie  de Germiny j'pense en  terminer en moins de  20/25 minutes… et c'est alors que se présente une nouvelle ligne droite, celle de trop, celle là  me sera fatal… 45 minutes pour la parcourir… et M…. j’la fait en marchant ! Comme prétexte bidon… je récupére, tu parles, à jouer les fanfarons ça pendais au nez !

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Km 281  St Florentin, Petit coup de phone pour trouver le camping, situé sur le bord de la rivière l’Armançon, et au pied d’un ancien viaduc d’une ligne ferroviaire. Un nid de guêpe, conduira Joëlle à déplacer la Quechua juste avant mon arrivée… je qui me fais dire que nous avons certainement échappé au ‘drame’. Comme quoi… le moindre petit grain de sables peut enrayer ‘la belle mécanique'

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Dimanche 8 août St Florentin : (89) – Bray-s-Seine (77)

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Cette nuit, la Quechua est resté grande ouverte… pour la première fois je pars en  tenue légère. Et pour la première fois je prends mon petit déj’ au clair de lune : Jus de fruit, Yop, fromage blanc aux céréales, biscuist ou briques hyper protéiné… quand soudain, une, puis deux, puis trois…gouttes ! Je remballe tout et sans me poser de question file dans mes sanitaires… c’est la joie du camping ! Mais où est passé la quatrième gouttes ?

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Km 293 Vachy, Longue traversée de la forêt de Malgouvernes, 3 bornes de montée, que j’aborde en marchant, pas question de jouer au p’tit malin comme hier, l’étape s’annonce  très  longue pratiquement 80 km.

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Km 297 Ares-Dilo, A cette heure matinal… j’ai l’impression d’être un extra-terrestre… alors pas question de m’arrêter au café du commerce… où la pression coule déjà à flot.

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Km 306  Cerisiers, Et son marché hebdomadaire, j’en repars avec la baguette sous le bras et mon comté … et tant pis pour le ravitaillement officiel.

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Km 310  Vaumort, Comme une horloge suisse, mon thé est à l’heure. Tenue allégée, La journée s'annonce chaude.

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Km 316 Le Petit-Villiers, Là nous quittons les routes jaunes sur les cartes, pour des blanches. Pas trop d’inquiétude, les villages sont très peu espacés les uns des autres. Villiers-St-Louis et sa tour, Fontaine-la-Gaillard et son lavoir et ses cygnes.

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Km 321  Je suis impressionné par les  étendues de champs , le tracteur au loin, n’est qu’un point noir. Alors je suis en admiration devant ce dur métier qu’est l’agriculture et le peu de reconnaissance qu’on leur accorde…ça c’est mon côté militant ! Quand soudain, je réalise que nous sommes le 8 Août, et c’est l’anniv’ de mon grand, non de mon petit, car le grand lui m’attend à Montmartre !   25 ans déjà.

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Km 322 Passage de l’autoroute A5, petit coup de fil pour lui souhaiter un bon anniversaire… et  je me fais surprendre par ce virage très resserré et me retrouve nez à nez avec un fourgon de la  gendarmerie ! Même le portable en courant est dangereux !

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Km 324  Voisines, J’ai l’impression de courir dans une galerie d’expos de peintures… tout est représenté, les reliefs, les palettes de couleurs, la vie d’autrefois avec sa vieille école communale, son clocher et comme cela durant des dizaines de kilomètres j’aurai un défilement de tableaux. Pour passer d’une commune à une autre la route serpente à travers les monts, je ne ressens que du bonheur… j’aborde ses petites côtes en courant, trop pressé de découvrir le tableau suivant. Et dans l’euphorie, je prends la décision de me pas m’arrêter ce midi… de faire les 80 bornes non stop.

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Km 329  Thorigny-S-Oreuze, Je procède juste à un arrêt technique, changement de chaussures comme depuis le départ de Bourg, ma paire neuve pour le début d’étape et deux paires usagers que j’alterne un jour sur deux. C'est avec un Bolino à la main que je quitte Thorigny.

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Km 336 Servins, Km 339  Pailly,  Km 343 Plessis-St-Jean, Je jubile, j’hurle dans mon fort intérieur, la route est vallonnée …  j’suis heureux d’avoir fait ce choix d’itinéraire… et heureux en ce quatrième jour de course, d’avoir cette foulée raz motte… mais oh combien efficace… je dois cette super forme à ma stratégie, jamais plus de 20/25 minutes de course sans marcher… c'est le jackpot !

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Km 349 Montygny-le-Guesdier : Entrée en Seine et Marne…ça sent bon !

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Km 357 Bray-s-Seine, Entrée par la zone industrielle, quel contraste en quelques  kilomètres…heureusement le camping est situé sur le bord de Seine. Nous nous installons au beau milieu d’un grand pré… avec tout notre étendage… plus discret que nous ce jour là, il fallait se levé tôt ! Le soir pas de massage, juste des chaussettes de récupération… mais il y a plus efficace … Simple comme un coup file... Merci Viviane, toujours là au bon moment.

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Lundi 9 Août Bray-S-Seine (77) - Tournan-en-Brie (77)

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C'est déjà avec un petit goût de nostalgie que j'aborde cette 6ième étapes. Ce qui est bon signe ! A ce stade je pourrai en avoir "raz la casquette " et c'est loin d'être le cas ! Cette nostalgie vient du faite... que c'est le der' en solitaire... bien sûr il y a demain, mais cela ne sera pas pareil , ce soir l'ami Marcel vient nous rejoindre et nous réaliserons ce final ensemble. En imaginant ce périple ma grand peur était  de finir tout seul... ce qui avait aucun sens à mes yeux , j'voulais  partager cette tranche de vie. Lorsque Marcel me propose de m'accompagner je ne peux plus reculer... je suis pris à mon propre piège dans mon défi... et je me dois d'arriver à Montmartre... afin de lui montrer l'excatitude. Depuis 1 an, c'est une petite guerre-guerre entre nous ! lors du dernier Utbm,  j'attend toujours son passage au col de la Forclaz, les plus tolérants disent qu'il à perdu les clefs de la barrière (Horaire), que cela te rassure, Mar', depuis quelques jours tu n'es plus seul à être étourdi !

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J’ai longtemps hésité à faire ce chalenge en  6 étapes. Mon idée était de cumuler la 6ième &  la 7ième étape en une, mais sans faire le crochet par Tournant. A Mormant remonter directement sur Paris, étape d’environ 120 kilomètres, mon but alors faire 500 en 6 jours. A Montbard, je prends  la décision, que cela  sera en 7 jours ! Les motifs sont multiples, coordonner l’arrivée de Marcel en RER, courir sur un axe très fréquenté et dépourvu de tout plaisir pour les yeux. Et quelle intérêt ici de courir plus de 15heures, je préférai opter pour une étape supplémentaire dans l’optique … chut…chut…chut !  

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Km368  Donnemarie Dontilly, Cap droit devant, dernier levé de soleil, demain départ à 6hrs. Petite interrogation à l’entrée, prendre la rocade où le centre ville, j’vous laisse deviner !

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Km384  Mangis, Sur ces longues lignes droites, j’essaye d’allonger mon temps de course, mais le logiciel étant programmé pour des cycles courts… il se déclenche en sécurité dès que je dépasse  les 3000 m  et loin de moi l’idée de le contrarier ! Je ne sais pas  pourquoi, cette ville ne me laisse pas une bonne impression. Il faut dire, que traverser la France au mois d’Août, revient à traverser un cimetière.

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Km 395  Mormant, A partir de ce bourg je quitte 8 kilomètres en rectiligne, une 3 voies avec de nombreux camions citernes… et pour cause, je  longe la raffinerie Elf France. Alors lorsque je quitte la direction de Paris, pour rejoindre Tournant par les chemins de traverses, c’est un vrai soulagement. Dés que la route redevient sinueuse… je sens de suite revenir le plaisir, comment expliquer cela ? j’pense que je n’étais pas prêt psychologiquement à affronter ces grandes lignes droites.

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Km398  Auberpierres-Ozouer-le-Repos,  Mon inquiétude est grande, depuis quelques kilomètres la cheville droite est douloureuse, mais l’église de ce village est tellement mignonne, que ma douleur passe en second plan.

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Km 399 Beauvoir, Et son château et Claude et sa cheville, cette dernière est en train de me poser un sérieux problème. Lors d’un passage de Joëlle à mon hauteur, je lui demande de me préparer de la glace… car ma seul pensée, va à Marcel… j’me vois mal lui annuler cette der’… et me faire ‘chambrer’ à mon tour !

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Km 403  Chaumes-en-Brie, Assis sur ma chaise, le talon reposant sur le banc et ma pochette  de glace placée sur ma cheville, j’en suis au stade de la prévention.

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Km 403  Forest, Cette balade en région Parisienne est très plaisante ce qui me permet d’oublier ma cheville, mais la douleur est toujours présente.

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Km 408  Rétal : Ces petites routes sont un vrai plaisir pour les yeux, au risque de me répéter : ici cette une grosse bâtisse bourgeoise, mais mon regard est intrigué par ces pans de  toits plongeant dans un grand lavoir… un récupérateur d’eau géant !

Jamais je n'ai tant apprécié le  bruit d' un avion… ça sent Orly… ça sent Paris !

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Km 419  Tournan-en-Brie, parc de Combreux, Je finis cette étape très inquiet, ma cheville est très douloureuse. Je m’empresse de quitter ma chaussure, il me devient impossible de mettre le pied parterre, nouvelle séance de glace, j’ai mes doigts de pieds congelés par chance la cheville n’a pas enflée, je  pose un emplâtre.

Lorsque j’essaye de prendre le volant pour aller chercher notre invité au RER de Tournant, je suis dans l’incapacité d’appuyer sur l'accélérateur sans grimacer… alors j’me fais une joie de laisser le volant et de  m’asseoir coté passager, depuis mon départ c’est la première fois que je remonte dans la voiture, même lors des ravitaillements je ne m'y suis jamais  assis.

Merci, docteur Marcel ! Le meilleur des remèdes pour oublier une douleur, c’est s'en créer une autre… ou que quelqu’un vous y aide ! Vous connaissez tous le slogan ’ les trains n’arrivent jamais à l’heure ‘ faux, 19h 04, 19h 21, 19 h 38… et toujours pas de Marcel ! Sylvain m’appelle  pour son petit topo du soir, j’en profite pour qu’il lance un avis de recherche sur le forum… Bingo ! Notre starlette des centbornards.com est retrouvée le nez dans ses calculs du grand raide des Pyrénées… deux gares plus loin !!! Docteur Marcel avec le recul… je ne pense pas avoir pensé une fois à ma cheville durant se laps de temps… d’ailleurs qui a conduit pour revenir au parc ! Ce chapitre de la gare de Tournant, est incomplet si je ne parle pas d’un certain coup de phone, auquel je ne   m’attendais pas. Pascal, que j’avais accompagné lors de la SaintéLyon et encouragé lors du dernier marathon des sables, tiens à venir nous saluer… le rendez-vous est pris à la sortie d'une bouche de métro de Maisons Alforts, où mon grand venant  nous rejoindre et participer à mon arrivée.

 

Mardi 10 Août Tournant-en-Brie (77) – Paris Montmartre (75)

 

Mon premier réflexe en me réveillant, est de tester ma cheville « t’inquiète Claude tout va bien se passer, une fois chaude » me dit Mar'

Pour la der’ inutile de s’expatrier pour le petit déjt’… le jour est déjà levé. Nous restons sur l’emplacement à côté de la haie… à quelques mètres du voisin. Sans nous concerter nous avons le maillot ‘officiel de la Fa-Millau ‘ petite confrérie du forum des centbornards.com. Nous ne passerons pas inaperçu au cours de cette étape.

 

 

 

 

Km 423 Gretz-Armainvilliers, mes craintes s’avèrent fondées… ce départ est ‘bordélique’… dans la mesure où nous ne trouvons pas notre direction. Pour avoir bien étudiée ma leçon 7, je sais qu’il faut partir sur notre droite. Ce Monsieur, va bien nous renseigner pour aller à Chevry ? « Vous voulez y aller à pied, mais c’est loin », Marcel, laisse tomber. Et la madame «  tout droite au pont etc… »  Oui mais, nous ne sommes pas en voiture ! La problématique ici c’est que tout nous ramène  sur la RN4... ça me gonfle...

J’appelle Joëlle pour un radio guidage, mais la discussion est vite écourtée par le voisin ‘de l’autre côté de la haie’ … nous avions du l’échauffer un tout petit peu. Je persuade Marcel, de revenir sur nos pas et de réactualiser ‘ notre GPS’…qui de mieux qu’un chauffeur de bus ! En 30 secondes… nous nous retrouvons sur nos pattes !

 

 

Km 426  Chevry-Cossigny : j’ai un peu de mal, à me mettre dans le coup ! Ce départ raté, ma plus qu’ agacé et la présence de mon compagnon d’un jour ne me perturbe pas,mais peut être que lui est perturbé pas mes séquences courtes. 

 

Km 431  Brie-Comte-Robert, à partir de là c’est tout droit, avec une part d’inconnu concernant la praticabilité à courir le long de la N19.

kk m 449 Boissy-St-Léger : Cela me change de mes petites routes, mais je m’attendais à pire. Certes la circulation est dense, mais il y a de la place pour tout le monde. Et le plaisir des yeux continue avec le château de Gros Bois et son centre hippique d’entraînement. Coup de phone à Pascal, pour cadrer notre rencontre j’y tiens et lui aussi… s’il le faut nous l’attendrons. Rendez-vous est pris à la sortie d’une bouche de métro où mon grand vient aussi nous rejoindre et participer à mon arrivée. Merci David de ta venue.  

 Km 451 Bonneuil-sur-Marne : Et ma cheville dans l’histoire ! En faite je n’ai plus trop le souvenir jusqu'à l’arrivée  où là j’ai eu une bonne piqûre de rappel ! Par contre, après avoir couru 400 bornes sur le bitume, j’éprouve beaucoup de difficulté à me réadapter aux trottoirs, je trouve ce terrain très casse-pattes, et j’ai l’impression d’avoir quitté l’autoroute pour les routes secondaires.  

Km 454  Créteil, Patrie de Lionel et Martine, comment ne pas avoir une pensée, en cette période douloureuse pour eux. Passant devant  l’église, je décide de leur  passer un coup de fil… malheureusement la voix me dit « pas d’abonner au n° ».  

Km 456 Maisons-Alfort : grand moment de bonheur, les retrouvailles, une mère avec son fils, et des vieux potes tout d’orange vêtu se retrouvant…comme s’ils avaient fait leur service militaire ensemble… Quel bel esprit « Famillau ». Echange de quelques mots, prises de photos et déjà l’heure de repartir, comment te remercier Pascal de cette fabuleuse surprise.  

Km 458 Traversée de la Marne et de Pont Charenton,  

Km 460  Bois de Vincennes, lac Daumesnil, arrêt pique nique… Paris est à deux doigts…et déjà une drôle de sensation m’envahi…. Suis-je dans la réalité ou un rêve ? J’ai un peu honte… de mon état

de fraîcheur, aucune trace de fatigue n’apparaît sur mon visage, c’est con à dire…mais il me manque presque quelle chose, d’en avoir bavé, chier, en  avoir voulu à la terre entière… maso le mec… pour faire ce genre de périple ne faut-il pas l’être un peu, beaucoup !  

Km 461 J’entre dans Paris « les loups sont entrés », comme le chantait si bien Serge Reggiani. Sauf que moi, j’rentre avec mon poisson pilote ‘Marcel ‘  

Km 462 Avenue Daumesnil, passage du semi lors du MDP de paris, mon premier marathon en 2007…seulement !  

Km 463  Place de la Bastille, avec un peu moins de monde… ici lors du marathon, nous y passons deux fois, c’est l’embouteillage !  

Km 464 Place de la République, devant le stand ‘ Haribo’ j’peux m’empêcher de faire un clin d’œil à ma petite famille de la circadie ! 

Km 465 Boulevard Magenta, l’ambiance commence à monter, à partir de là je connais chaque mètre. Combien de fois, ai-je pensé à cette arrivée… et là j’y suis presque…incroyable…avec mon Marcel qui m’amène le sprint.  

Km 466 Boulevard Rochechouart, Tati c’est en face, le Moulin rouge un peu plus bas, les sex-shops c’est à gauche de l’avenue… et Montmartre tout la haut à 130 m.  

Der’ 467 Km : Dernier virage, dernière ligne droite, face à nous les quatre coupoles et le dôme de la Basilique du Sacré Cœur, sur les  contreforts du porche se trouve les statues de Saint Louis et de Jeanne d’arc symbolisants la sainteté et la justice…  

Cette arrivée se réalise dans l’improvisation la plus totale, pas de mise en scène, excepté le p’tit arrêt en bas pour permettre à Joëlle et David d’atteindre les 130 d’altitude pour réaliser les photos et les vidéos. En franchissant la grille d’entrée, j’éprouve une grande fierté du devoir accompli et dans le même temps je suis triste que cela soit déjà fini, si bien que j’ai du mal à savourer pleinement la réussite de ce challenge, et je suis seul… perdu au beau milieu de ces tourismes, c’est le seul moment où j’ai regretté que cela ne soit pas une organisation officiel.  

Arrive les derniers efforts de ce Bourg en Bresse / Paris, l’ascension des escaliers du parvis du Sacré coeur, Marcel se fait discret, « vas’y ça t’appartient », pas question et c’est ensemble que nous franchissons les dernières marches de Montmartre ce Mardi 10 Août 2010 à 15 h 10, en 71 heures et 19 minutes. Et maintenant, je scrute l'horizon 2012 ! 

L’ami Jean Paul m’avait prévenu attention où tu mets les pieds, effectivement le risque de devenir un alcoolique du bitume, du macadam est grand ! D’ailleurs n’est-ce pas l’ivresse que je suis venu chercher ! Le slogan dit : 1 kilomètre ça va…100 kilomètres bonjours les dégâts, Faux ! Il y a bien longtemps que je ne me  suis  senti aussi bien physiquement… normale après un tel formatage de la tête ! Mais attention, soif de bornes oui… mais avec modération… prendre son temps, faire un p’tit détour pour visiter le parc du château d’Ancy-Le-Franc, échanger deux mots avec la boulangère de Démigny, regarder le franchissement d’une pénichette à une écluse, mettre en boite tous ces clichés, etc... se moquer de la moyenne… ah que oui ! Que j’suis fière de mes 6.5 de moyenne, contrat rempli, j’ai battu mon adversaire, cet esprit comptétiteur  qui est habituellement en moi, et me gâche bien des épreuves...celle-là mon pote, tu ne l'auras pas eu, pour mon plus grand  bonheur. 

Carnet de route...

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8 septembre 2010

Fidélité ...

Pour cette 3ième édition, ma plus grand satisfaction aura été d'amener dans mon sac de sport, Simone connu comme le loup blanc là bas et jean Paul mon ex: président de l'Entende cyclotourisme du Haut-Bugey. Ils  sont repartis enchanté de l'organisation, du parcours tracé dans le parc Jean Beauquis et son toboggan ! Et en prime... une première place en catégorie marche pour Simone...Chut Chut...Chut, une bouteille de champagne et un gros chèque en bon d'achat de 60€ chez Déca. Juste un mot sur mon classement 7 ième avec une marque de 54, 780 km...pour les 60 km que j'envisageais, il faudra revenir avec beaucoup plus de fraîcheur ! 2008: 50km, 2009: 58.500. Et les 47 kilomètres de Jean Paul...avec un mot d'excuse...il avait encore les 147 € de sa pizza UTMB...sur l'estomac !

Une épreuve....qui à mon sens...mérite mieux en nombre de participant. Coureur d'Ultra tous à Ambily en 2011.

Simone, il n'y a pas pas que toi....qui commence à être connu comme le loup blanc à Ambilly... P'tit article de la part des organisateurs, super sympas !

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Merci: Amicourse pour cet article me concernant:

http://www.amicourse.com/actualites/salut-a-un-fidele-ultra-des-6-heures-d%e2%80%99ambilly/

Un article aujourd’hui pour saluer un fidèle Ultra des 6 heures d’Ambilly. Claude a en effet accomplit son premier Ultra à Ambilly en 2008, suivi d’une deuxième participation l’an dernier avec une belle 3eme place. Il enchaîne depuis 2 ans les courses Ultra : SaintéLyon, 100 km de Millau, 24heures d’Aulnat …Il vient de se lancer du 4 au 10 août dernier dans l’aventure personnelle de relier Bourg-en-Bresse à Paris, 500 kms pour dit-il se faire tirer le portrait à Montmartre. Bravo Claude !

Tout est sur son site avec des vidéos er des CR très sympa Rendez vous le Samedi 4 septembre 2010 pour la 5eme édition ; départ 13h pour les Ultra, 16h pour les relais !

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