Je suis circadien... J'ai couru à Peynier au delà de l'imaginable
Courir 24 heures, de surcroît en boucle, inutile de me citer les qualificatifs auquel vous pensez… je vous rassure, je n’ai aucune impulsion d’autodestruction qui me pousse à mettre mon intégrité physique en danger. La course longue distance est un défi personnel...et en plus , l'impression surréaliste d'être dans un ailleurs à chacun son truc ! Il y a eu les forçats de la route, maintenant il y a les forçats du bitume en course à pied, il y a quelques années en arrière cela était réservé à l’élite, désormais cela n’est plus le cas.
L’ultra fond commence lorsque le marathon s’arrête, le 100 bornes est la distance reine et les courses horaires de 6 heures,12 heures et le double tour d’horloge que constitue un 24 heures font parti intégrante de la discipline. Un 24 heures se déroule en boucle, vous pensez que cela doit être monotone, ennuyeux. je vais vous démontrer du contraire.
Peynier se situe dans cette belle provence de la vallée de l'Arc, protégé par la Sainte Victoire et les Monts Auréliens. Aix en Provence se trouve à 20 km et Marseille 40 km.
. Nous sommes accueilli par Dominique l'organisateur, qui cherche à rogner une centaine de mètres du circuit afin de le ramener à un chiffre rond de 1000 mètres. En apercevant les premières rubalises je déchante, le parcours ne ressemble pas à mon imaginaire il faut dire que ...
Lors des discussions sur le forum des Centbornards.com, le parcours était annoncé tout plat avec 9 m de dénivelé. La première des choses que vous apercevez est un grand toboggan de 1000 m …. Il y a de quoi être un peu, beaucoup, INQUIET ! C’est pas le faite que ce 24 heures là, ne ressemble pas aux autres qui eux sont tout plat … moi ce qui me perturbe est le faite : vais-je tenir la distance ? Toute ma prépa à été axé uniquement sur circuit sans dénivelé de 1.5 où 10 kilomètre et allure entre 7.5 et 9.5, je tournais comme un métronome Maintenant que ce soit un 24 dessiné dans une pinède c’est plus que agréable de courir dans ces conditions. A St Fons dans la banlieue lyonnaise, vous êtes en pleines zone urbaine…Ce 24 heures de Peynier, peut devenir dans le futur une référence…comme Millau dans son temps…Ce petit à tout l’allure d’un grand ! L’avenir nous le dira. Bon vent à toi Domi et à toute ton équipe.
Par ce beau Vendredi 1er Mai, nous commençons par monter notre camp de base…l’endroit n’est pas idéal à mon sens , j’aurai souhaité être encore plus près du circuit, ne pas être obliger de faire un détour de 50 m …pour récupérer une casquette ou un bidon…le détour est remis à plus tard ….et plus tard peut se payer cash !
C’est une dizaine de toile qui tapissent le terrain de foot, nous sommes tous majoritairement issue de la même famille, celle des 100 kilomètres de Millau. D’où son nom « Famillau » Il y à Doudou du 83, MarcoCorse…la nuit sera telle calme ! Louis Benoît, Frantz région Parisienne et le junior du groupe Le Cadet du 34 avec toute sa petite famille…et le grooos chien. Les autres membres de la famille nous rejoingnant dans la soirée. Plus quelques indépendants ce qui fait une dizaine de toiles.
C’est en rang serré que nous partons à la découverte du parc de la Garenne c’est là que se déroulerons les 24 heures. 120 ha de pinède face au massif de St Victoire. l’atmosphère est paisible, une sensation où rien ne peut vous arriver.
Petit déambule en famille d'avant course dans les ruelles du centre du village qui à gardé les traces de son passé médiévale. Le décor est planté, place à la course.
La traditionnelle Pasta Party du Vendredi, moment de convivialité, de retrouvailles, d’échanges, de partages. J’offrirai un sifflet muni d’une boussole à l’inimitable Marcel, afin qu’il ne se perde pas sur le circuit. Lors de l’Ultra Trial de L’Aubrac son sens de l’orientation lui fit grand défaut. A chaque tour nous avions droit à un coup de sifflets pour la plus grande joie des pointeurs !
Son nom le « chinois » ne me demander pas pourquoi ! Sa recette : top secret ! Lieu de fabrication : made in France. Se déguste, à chaque fois que la « Famillau » se retrouve…Prochaine fournée au Raid du Morbihan hélas sans moi.
Petit déj' offert par l'organisateur. Les vannes fusent comme feux d’artifice au 14 Juillet. Une belle tranche de vie sous les premiers rayons de soleil de la journée.
« La famillau » Une famille née à Planet Aveyron.com, des 4 coins de France.
La pression monte crescendo, chacun revoir ses objectifs à la baisse. La barre des 150 kilomètres est un minimum syndical. Au fond de moi j’espère au moment du départ atteindre les 180 kilomètres. Mais un paramètre c’est invité, nous devrions ne pas être loin des 2000/2300 mètre de déniveler en fin de 24 heures. Le doute s'installe !
Onze heures, ce Samedi 2 Mai 2009 premier 24 heure à Peynier, premier 24 heures l'ultra fondeur. J'avais pris la décision de partir en queue de paquet...une photo prise à 10 h 59 fait que je suis devant au moment de la libération…En une fraction de second …la théorie vole en éclat … il me faudra 2 heures pour revenir à la raison, moyenne des 2 premières heures 9.8 km/h.
Cette première édition à fière allure, orchestre, visite guidée et cours de sophrologie pour les accompagnateurs…l’ambiance est bonne cela m'aide à me mettre sur orbite.
D'entrée un petit groupe de coureurs sont partis en éclaireur …à cet instant je pense que nous les reverrons très vite… sur nos talons ! Mais je me pose toutefois la question ne sont-ils pas entrain de se faire pièger par les paramètres du jour…la chaleur et ce toboggan infernal ? Mon point fort en ce début de 24 heures fut l'observation de mes adversaires...bien que son principal adversaire dans ce type d'épreuve ... étant soi même.
Les sensations en ce dédut de course sont bonnes, la foulée est aérienne, c'est pas toujours le cas reste à bien s’alimenter par cette chaleur pesante qui nous assèche. Pas simple de déterminer la périodicité à lequel il faut s'alimente. Sur une course normale vous n’avez pas à vous poser la question, ils reviennent à intervalle régulier…là c’est à chaque tour ! Avec le recul, j'ai eu du mal à m'alimenter, la chaleur n'étant pas étrangére, cela m’a beaucoup inquiété, d’habitude cela ne me pose aucun problème. 200 m après le ravitaillement se trouvait une fontaine... idéalement bien placée pour refroidir le moteur avant la petite bosse !
Petite présentation du circuit, Départ/arrivée devant les bâtiments du complexe, le bar servant pour le ravitaillement. Virage à 90°, et au sol petite goulotte en ciment…attention la chute ! Petite montée de 200 m, hors piste avant de retrouver au sommet un petit sentier plat sur 100 m. 180° à gauche, puis descente bosselée pour revenir à proximité du complexe. A cette endroit possibilité d’échanger deux mots avec les coureurs sortant du ravitaillement et également vu sur toute la partie terrain de foot. c'est d'ici que j'observe... tout ce petite monde et notamment un certain...
Alexandre, désigné favori. Nous sommes aux heures les plus chaudes de la journée et déjà je remarque des visages défaits, certains mettent pieds à terre … voir genoux à terre et pas des moindres les spécialistes de 24 heures. Poursuite de la présentation, après la descente virage à droite, 100 m de plat ici nous surplombons le terrain de foot par une large allée sableuse avant de regagner de nouveau la pinède. Petit coup cul de 60 m avant d’attaquer une petite descente de 150 m en dévers sur la fin. En arrière fond Saint Victoire…malheureusement ici mieux vaut regarder où poser ses pieds, sol piègeux ! Retour sur le plancher des vaches....le stabilisé, longueur,largeur et relongueur, avant de pénétrer dans unique allée de Ex. camping. Agréable passage à l'ombre en légére descente en S, avant le premier col hors catégorie d' une dizaine de mètres, passage du portillon, passage devant les pointeurs et passage au ravitaillement...et rebelote...
Depuis plusieurs tours Alexandre s’applique une règle stricte… marché dans la montée jusqu’à un petit arbuste, reprise de sa course jusqu’au terrain de foot stabilisé, marche le long du terrain et reprise de la course jusqu'au raidillon d’arrivée. Les petites bosses et les parties au soleil c'est en cyrano qu'il les passe. Je décide de courir en sa compagnie, nous resterons ensemble plus d’une heure à barvader. La surchauffe de la plante du pied m'obligera à plusieurs pausses pour changer de chaussures.
J'effectue le passage des 50 kilomètres en 5 h 43 à la moyenne de 8,695 km. A partir de ce moment je commets la grosse erreur de mes 24 heures, me sentant dans un bon jour je me mets dans la tête de battre mon temps des 100 de Millau. Passer en moins de 12 heures. Bien vite, cette idée saugrenue est de nouveau rattrapée par le feu dans la pinède, comprenez dans mes chaussures. Cela m’apprendra la semaine précédente à ne pas cajoler mes pieds avec une crème antifrotement.
Au environ de 19 heures, mon épouse me prépara un bidon de soupe...et l'organisateur une barquette de pattes...que je dégusterai sur les marches du podium, tout en me faisant masser...au grand désespoir de l'ami Louis Benoît. A ce stade de la course je suis classé 6 ième. Je me prends à rêver d'une place d'honneur... je commence à regarder de plus prés mes adversaires directes... A partir de ce moment de la course, je décide de calquer ma course sur celui de mes poursuivants...et le résultat suivra automatiquement...il suffit de tenir et ne pas s'enflammer.
Cette pose d'une vingtaine de minutes sera mon seul arrêt durant mes 24 heures, j'en profiterai pour m'équiper pour la nuit. En ce début de soirée j'alterne course/marche...une fois je coure en montée et une autre fois je marche tout en alternant les différents secteurs. L'objectif étant de passer les 100 avant minuit, je les passerai à 23 h 45 soit en 11 h 45. Je prends la décision de beaucoup plus marcher durant la nuit, un rapide calcule me fait penser que les 130 km pourait être passé au environ de 6 heures du mat'. Après il restera encore cinq heures et je table sur 35 kilomètres...à cette instant je jubile...je suis peut-être en train de faire l' hold-up du siècle ! A cet instant, je ne pensais pas vivre un 24 heures d'une tel intensité ...un 24 heures aussi fou !
Dans un 24 heures nous nous passons, repassons...si bien que c’est impossible de connaître vos adversaires directs, sans l'aide des pointeurs. Et à ma grand surprise...l'ami Marcel de la famillau est devant moi avec deux tours, le Cadet de la famillau est derrière moi, il à compter jusqu'à cinq tours d'avance. Et puis il y a Louis Benoît de la famillau, qui depuis le début de soirée me fait une bonne impression. Et loin devant Alexandre qui nous fait un cavalier seul. Pour résumer Marcel & Louis Benoît enfile les tours, comme on enfile des perles à un collier ! Ma stratégie de marché durant la nuit, et profiter de faire un brin de causette avec les marcheurs.et marcheuses...est remis sérieusement en causse ! Alors je décide de reprendre la course uniquement en descente afin de ne pas perdre plus de tours…j’observe …et je calcule…Quand Doudou, MarcoCorse et Louis Benoît passe à la marche…aussitôt je me joint à eux. Nous tournerons une bonne heure… à 9 minutes au tour… c’est dire que cela ne chômait pas ! L'infatigable Marcel, VH3 continuais à courir, mais sans nous reprendre de tour…ce qui me rassura. LB, mis le clignotant à droit….. Je continuai avec mes deux compères sur quelques tours. Mais la démangeaison était grande de revenir sur Marcel…je laissèrent mes deux compagnons de route et entrepris ma remontée sur Marcel…lequel s’arrêta à l'heure du laitier ! J’avais la confirmation je j’étais second… à partir de cet instant le mot d’ordre était : Vigilance…ne pas en faire de trop, l’arrivée était encore loin. Il fallait en garder sous le pied… un retour de l’arrière par des coureurs frais…ayant dormi quelques heures était toujours envisageable … dans le cas où je serai scotché sur le circuit. Il est coutume de dire, qu’un lion blessé peut-être dangereux….Qui voyais-je revenir...des ténébre de la nuit mon Marcel reprenant du service…la messe ne serait-elle pas encore dite !
Dimanche 3 mai, à 8 h 08 minutes passage des 150 kilomètres...joie de courte durée, les pointeurs m'annonce que je suis dans le même tour que le 15. Durant toute la nuit, ce fameux 15, courait tout en jaune...puis disparue...pour réapparaître en violet. Dans certain 24 heures, le comptage se fait à l'aide de puce et d'un tableau électronique avec affichage de votre classement...manque de vigilance de ma part au lever du jour... le trafic devenait plus dense, avec les premiers rayons, des têtes que j'avais déjà oublié réapparaissaient.
Le 15 se nome Alain, triathlète, je possède suis lui un demi tour 500 m, je sens une grande désillusion s’emparer de moi… comment tenir 2 h 30, je me sens pas capable d’aller chercher le tour, l’attendre…serait une erreur. La seule solution maintenir dans un premier temps ce court avantage. J’enchaîne course/marche rapide et je ne cède pratiquement pas de terrain… la méthode cyrano paye, Je stabilise l'écart, je joue au yoyo...qui va craquer le premier ? A J- 2 heures, jamais je n’aurai imaginé une fin à la bagare pour la seconde place.
Et pendant ce temps...mesdames font caussette, un 24 heures placé sous le signe de la bonne humeur. Merci, domi pour avoir offert ces deux dossard gracieusement, laissé libre par des concurents absents.
Je reçois le soutien de Jean Paul...il vient de repartir aprés avoir tenu le "bar" toute la nuit...il est venu en prépa de UTBM. Je ne sens moins seul, cela est rassurant ...L ' horloge indique la 23 ième heure. Je continue t'alterner marche rapide et course...il faut gérer, assurer ...une heure c'est long...une crampe est si vite arrivée ! Vous pensez toujours qu'un 24 heures est: monotone et ennuyeux ?
A moins de 30 minutes de l'arrivée nous sommes toujours dans le même tour…et soudain, mon adversaire s’écarte à gauche au ravitaillement, je continue sans me retourner, dans la petite bosse placé après le ravito je marche sur ces 200 m, dès le replat j'embraye de nouveau en bas de la descente je jette un petit regard vers le ravitaillement ....et c'est la délivrance... le 15 allias Alain, il s'y trouve toujours. A ce moment je commence à croire à cette deuxième place sur le podium, nous finissons notre tour...et là devant nous qui voyons-nous repartir : le beau maillot violet et en courant, lors plus qu'une chose à faire...serrer les dents et le coller à la culotte ! Ils nous embarquent en moins de 7 minutes au tour, un rapide calcul .... et je réalise que nous sommes en piste pour encore trois tours... alors je passe devant pour ralentir allure...Mais mon tempérament de compétiteur fait qu'à mon tour j'allonge ma foulée...honnêtement j'ai du mal à croire que nous sommes sur le final d'un 24 heures ! Le pendule indique 10 h 54 minutes... j'ai 6 minutes avant que la sirène ne retentisse et nous oblige à s’arrêter sur place pour mesurer les hectomètres. A 11 heures pile le Dimanche 3 Mai 2009, soit 24 heures après mon départ, je stop la mécanique à: 0,900 kilométre du 172 ième tour.
Je suis circadien…je réalise 171.900 kilomètres …pour un premier 24 heure et cerise sur le gâteau je termine sur le podium à la deuxième place. Je suis un ultra fondeur heureux.
La Famillau: http://www.centbornard.com/forum/
La coupe par équipe: 1452,700 km
Résultats : 24 heures de Peynier 2009
Clt.
|
Nom
|
Prénom
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Km
|
S.
|
1
|
Alexandre
|
185,300 km
|
H
|
|
2
|
Claude
|
171,900 km
|
H
|
|
3
|
Alain
|
170,000 km
|
H
|
|
4
|
Marcel
|
167,700 km
|
H
|
|
5
|
Erik
|
163,400 km
|
H
|
|
6
|
Louis Benoit
|
163,300 km
|
H
|
|
7
|
Yannick
|
156,800 km
|
H
|
|
8
|
Marc
|
150,000 km
|
H
|
|
9
|
Gilles
|
141,500 km
|
H
|
|
10
|
Gilles
|
141,500 km
|
H
|
|
11
|
Raymond
|
141,200 km
|
H
|
|
12
|
Thierry
|
140,000 km
|
H
|
|
13
|
Pascal
|
134,000 km
|
H
|
|
14
|
Isabelle
|
130,000 km
|
F
|
|
15
|
Franck
|
130,000 km
|
H
|
|
16
|
François
|
129,000 km
|
H
|
|
17
|
Luc
|
124,000 km
|
H
|
|
18
|
Frédéric
|
123,700 km
|
H
|
|
19
|
Anne-Marie
|
122,000 km
|
F
|
|
20
|
Roland
|
120,000 km
|
H
|
|
21
|
Frédéric
|
119,000 km
|
H
|
|
22
|
Raymond
|
118,800 km
|
H
|
|
23
|
Simone
|
118,000 km
|
F
|
|
24
|
Martine
|
100,000 km
|
F
|
|
25
|
Lionel
|
97,000 km
|
H
|
|
26
|
Jean-Paul
|
87,900 km
|
H
|
|
27
|
Eric
|
87,000 km
|
H
|
|
28
|
Sandra
|
86,400 km
|
F
|
|
29
|
Alain
|
80,000 km
|
H
|
|
30
|
Stéphane
|
74,400 km
|
H
|
|
31
|
Ludovic
|
72,000 km
|
H
|
|
32
|
Bruno
|
72,000 km
|
H
|
|
33
|
Jean-Paul
|
69,000 km
|
H
|
|
34
|
Bernard
|
66,000 km
|
H
|
|
35
|
Françoise
|
65,000 km
|
F
|
|
36
|
Christian
|
62,000 km
|
H
|
|
37
|
Patrick
|
62,000 km
|
H
|
|
38
|
Stéphane
|
59,000 km
|
H
|
|
39
|
Patrick
|
54,000 km
|
H
|
|
40
|
Franck
|
54,000 km
|
H
|
|
41
|
Céline
|
52,000 km
|
F
|
|
42
|
Didier
|
52,000 km
|
H
|
|
43
|
Nadège
|
50,000 km
|
F
|
|
44
|
Christian
|
46,000 km
|
H
|
|
45
|
Patrick
|
45,000 km
|
H
|
|
46
|
Muriel
|
43,000 km
|
F
|
|
47
|
Sandie
|
31,000 km
|
F
|
|
48
|
Cédric
|
27,000 km
|
H
|
|
49
|
Joelle
|
15,000 km
|
F
|
|
50
|
Martine
|
12,000 km
|
F
|